Ce site a pour ambition de recenser et de présenter les ouvrages de pierres sèches, essentiellement les "baraques" ou "cabanes"" mais aussi quelques autres ouvrages exceptionnels, de la commune de Fitou ainsi que des six communes limitrophes qui sont, dans l'ordre alphabétique, Caves, Feuilla, Leucate, Opoul, Salses et Treilles.
Nous avons entamé ce recensement vers la mi-novembre 2014. Depuis début mai 2016, celui-ci est terminé pour l'ensemble des sept communes.
Deux retraités des Pyrénées-Orientales ont décidé de consacrer une partie de leur temps libre, à cette vaste entreprise.
Jean-Louis BARTHE pour les repérages sur Google-Earth, les vérifications de terrains, les photos et la conception du site.
Alain COURTIAUD pour les vérifications de terrains et les photos.
Nos motivations sont multiples :
Pour finir il y a eu deux évènements déclencheurs.
D'abord la prise de conscience à l'automne 2014 de l'importance du patrimoine de pierres sèches subsistant à Fitou et dans les communes voisines.
Ensuite le constat qu'à l'exception des travaux d'Annie de Pous publiés dans les années 70 et dont les thèses sont désormais controversées, il ne semblait pas y avoir de travail d'ensemble récent sur ce secteur.
Constat également que sur Fitou en particulier, des articles étaient publiés par des auteurs qui se contentaient de compiler des oeuvres antérieures sans paraître vraiment connaître le terrain.
Notre but est de recenser les baraques, cabanes ou autres ouvrages de pierres sèches sur le territoire des sept communes mentionnées plus haut et de collecter le maximum d'informations les concernant sur internet et sur le terrain.
Nous n'avons aucune prétention théorique nous souhaitons simplement que notre travail soit une base de données à la disposition de toute personne, particulier, chercheur ou organisme, collectivité, association, administration ou aménageur, intéressé par le thème.
À une échelle plus modeste, car nous ne disposons pas des mêmes moyens, nous prenons exemple sur la Base de Données Wikipedra publiée en Catalogne Sud.
Adeptes radicaux du plein air et allergiques à la poussière, nous laissons à des chercheurs plus courageux que nous le soin d'aller explorer les archives locales où sommeillent certainement des trésors.
Les abris de pierres sèches étaient traditionnellement appelés :
L'article de Christian Lassure sur la Terminologie de la pierre sèche fait un tour d'horizon exhaustif des appellations utilisées.
Les équivalents français de ces deux mots, cabanes ou baraques, ont dans notre langue, comme dans les autres langues latines, une connotation péjorative. On pense aux bidonvilles. Les collectivités ou les offices de tourisme, souhaitant mettre en valeur leur patrimoine de pierres sèches, ont ainsi recherché des termes plus flatteurs.
À Fitou, comme dans d'autres communes de langue d'oc telles La Tour de France ou Cassagne dans les Fenouillèdes, les baraques de pierres sèches sont, depuis quelques années, appelées Capitelles alors que ce terme est originaire de la garrigue de Nîmes.
"Las capitèlas, de qu'es aquò ? Aqui persona avia entendu parlar de capitèla!", citation rapportée par Marc Pala dans son article Les capitelles de La Palme .
À Salses, la municipalité a créé un sentier de randonnées intitulé Camí dels Orris , alors que le toponyme orri, qui d'ailleurs désigne un ensemble pastoral dont les éventuelles baraques ne sont que des composants, très répandu dans les zones pastorales des Pyrénées catalanes et ariègeoises est notoirement absent de la plaine du Roussillon.
Plusieurs opolencs d'âge respectable, rencontrés au cours de mes pérégrinations, m'ont pourtant affirmé qu'à Opoul ils avaient toujours entendu
leurs ascendants utiliser le terme orri pour désigner les baraques ou cabanes.
Mais, force est de constater dans les sept pages de toponymes recensés pour Opoul et pour Salses dans l'Atles Toponímic de Catalunya Nord de Joan Becat,
que si l'on trouve de nombreuses fois les termes casot, cortal ou jaça, le terme orri n'apparait jamais.
Suite à un échange que j'ai eu avec Christian Lassure, celui-ci affirme : "Pour ce qui est de la dénomination "baraque", à moins que son emploi ne soit attesté par des témoignages concordants, elle me paraît à peine plus justifiée que "capitelle"/.../ Notre sujet d'étude, c'est la "cabane en pierre sèche", pour laquelle une définition scientifique précise existe et qui transcende les frontières régionales, et non la capitelle, la borie, la cadole, la chibotte et autres avatars terminologiques."
Je constate cependant que le terme barraca est couramment utilisé par les auteurs et les sites spécialisés de Catalogne Sud, tel par exemple Wikipedra. Il ne me parait donc pas illégitime d'utiliser son équivalent français, baraque, pour les deux communes catalanes.
Pour la présentation générale ainsi que pour la présentation du phénomène dans les communes de langue d'oc, j'utiliserai le mot cabane, équivalent français de cabanòt.