Fortifications du Roussillon

Fort de Bellegarde

Le siège de Bellegarde

Quand l'Espagne entre en guerre avec la France révolutionnaire à la mi-avril 1793, le capitaine général Antonio Ricardos se heurte à un problème stratégique. La situation du fort de Bellegarde est telle qu'il est dominé par des hauteurs adjacentes il domine la plaine espagnole et la principale voie d'entrée en France. Il n'est pas possible d'attaquer ce fort du côte de l'Espagne car les montagnes sont tellement escarpées que son accès est innaccessible de ce côté. Le commandant espagnol doit entourer la place, l'assiéger et la capturer en attaquant du côté français, pour pouvoir utiliser cette voie vitale pour l'approvisionnement de ses forces d'invasion.

Par conséquent, Ricardos traverse les Pyrénées 20 km au sud-ouest avec 4500 soldats et descend sur le village de Saint-Laurent-de-Cerdans. A la 1ere escarmouche de la guerre des Pyrénées, les espagnols évincent les 400 défenseurs français. Poursuivant leur crochet à gauche, les 4400 hommes de Ricardos tombent sur des forces françaises à Céret au bord du Tech. Les français, 800 réguliers et 1000 gardes nationaux armés de 4 canons, paniquent et prennent la fuite. De 100 à 200 français sont victimes de la mousquetterie et de l'acier espagnols, tandis que 200 autres se noient en tentant de traverser le Tech.

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