Propriété de la couronne d'Aragon au XIVème siècle, elle est transformée en place forte par Ferdinand II.
Dès 1505, Maître Ramiro, architecte de Ferdinand le Catholique et artisan de la forteresse de Salses, délaisse provisoirement les travaux du fort de Salses pour se consacrer à l’adaptation des fortifications médiévales du château de Collioure aux contraintes nouvelles de l’artillerie.
Ces améliorations se prolongent sous le règne de Charles Quint qui, en tournée d'inspection en 1538, juge le dispositif défensif obsolète et le fait transformer par des architectes italiens.
Il charge Benedetto du travail de mise à niveau du site, Anrique Gilabert en dirige les travaux à partir de 1539.
Pour renforcer la citadelle, deux forts étoilés sont construits sur le plateau de la Justice et sur le mont Japone, le Fort Sainte Thérèse, et le Fort Saint Elme, ou St Helme, clé de voûte du système. Cette ancienne tour de garde est transformée en un fort en étoile à six redans selon la mode du temps. Le fort, achevé en 1552, est destiné à couvrir par son artillerie les trois ports de Collioure : le port d’amont, le port d’avall et Port-Vendres.
Devenue citadelle des rois de France après le Traité des Pyrénées, elle subit de nombreuses transformations au XVIIème siècle sous la direction de Vauban
mais, stratégiquement, ce dernier aurait préféré défendre Port-Vendres.
Avec les progrès de l'artillerie (les boulets métalliques), le système défensif doit être repensé :
ce n'est plus la hauteur des murs qui compte, mais leur largeur.
Vauban dote le château d'une lourde enceinte extérieure : les murs du château sont élargis et font jusqu'à huit mètres par endroit.
L'ensemble défensif, achevé en 1693, est complété par le réaménagement des bastions:
le Fort Sainte Thérèse est rasé pour faire place au Fort du Mirador plus au sud, le Fort Saint Elme, situé sur les hauteurs, est simplement réaménagé.
Après la mort de Louis XIV, de nouveaux chantiers sont réalisés à Collioure.
Le fort Carré et la tour à l’étoile sont construits de 1726 à 1770 au nord de la ville afin de compléter les défenses.
Des ouvrages supplémentaires, la tour royale et la redoute Dugommier, ainsi que des batteries d’artillerie, sont édifiés durant les XVIIIe et XIXe siècles.
détail de l'enceinte
échauguette