Nicolas Baudin, navigateur.

Le Voyage aux Antilles (1796-1798)

Des collections de plantes, d'oiseaux et d'insectes considérables


Les collections d'objets d'histoire naturelle, surtout de plantes vivantes, réunies en 1797-1798 aux Antilles, par le capitaine Nicolas Baudin étaient considérables.
Les professeurs du Muséum, subjugués par la diversité et la vigueur des plantes ramenées, ne tarissaient pas d'éloges.
Jussieu lui-même déclarait :
« Le citoyen Baudin doit être proclamé l'un des voyageurs qui ont le plus mérité de l'histoire naturelle ».
L'engouement des savants et du public était tel que l'on construisit en urgence une nouvelle serre chaude, la serre Baudin, pour accueillir au Jardin des Plantes la collection des Antilles.

Un journal de bord magnifiquement illustré

Pendant tout le voyage (de septembre 1796 à juillet 1798), Baudin tint un journal au quotidien.
Au retour, il le confia à Jussieu, qui le déposa au Muséum de Paris.
Depuis, le « Journal de La Belle Angélique », préservé dans les archives du Muséum, s'enfonça peu à peu dans l'oubli.
Entièrement inédit jusqu'en 2009, il est rédigé de façon très vivante.
Il est magnifiquement illustré d'aquarelles (surtout des végétaux) et de dessins à l'encre (principalement des profils de côtes).

Le Voyage aux Terres Australes (1800-1803)

Vers la nouvelle Hollande

En octobre 1800, il est sélectionné pour conduire une expédition sur les côtes de l'Australie avec deux navires, "Le Géographe" et "Le Naturaliste". Il est accompagné de neuf zoologistes et botanistes, dont Jean Baptiste Leschenault de la Tour.
L'expédition atteint Timor en avril 1801.
La moisson de plantes est abondante, mais les kangourous meurent et les marins ont le scorbut.

Nicolas Baudin atteint la Nouvelle-Hollande (l'Australie) en mai 1801 et en avril 1802
Il rencontre Matthew Flinders près de l'île Kangaroo. Il fait escale à la colonie britannique de Sydney le 27 juin 1802, jusqu'en novembre, pour son ravitaillement.
"La Casuariana" commandée par Louis de Freycinet les rejoint.
Puis, l'expédition de N. Baudin reste un mois en Tasmanie avant d'aller vers le nord à Timor.

Des découvertes fructueuses mais difficiles

L'expédition devait donner forme à une grande partie de cette terre demeurée jusque-là méconnue.
Aujourd'hui encore, beaucoup d'endroits, sur les côtes australiennes, portent le nom dont Baudin et son intrépide équipage les avaient baptisés.

L'expédition s'est révélée être également l'un des plus grands voyages scientifiques de tous les temps.
A son retour en France, à Lorient le 21 mars 1804, elle rapporta :
* des dizaines de milliers de spécimens de plantes inconnues,
* 2 500 échantillons de minéraux,
* 12 cartons de notes, observations et carnets de voyages,
* 1 500 esquisses et peintures.

Ces descriptions importantes pour les naturalistes et les ethnologues s'accompagnent de cartes géographiques de la partie sud et ouest de l'Australie ainsi que de la Tasmanie.

L'EQUIPE DE L'EXPEDITION AUSTRALE
NOM ROLE DANS L'EQUIPE
Officiers de marine BAUDIN Nicolas Capitaine du Géographe, Commandant de l'expédition
LE BAS DE SAINTE CROIX Alexandre Capitaine de frégate, Second à bord du Géographe
LE GEOGRAPHE
et
LE NATURALISTE
HAMELIN Jacque Félix Emmanuel Commandant du Naturaliste, capitaine de frégate, Second officier
GICQUEL DES TOUCHES Guillaume Lieutenant de vaisseau sur le Géographe
MILIUS Pierre Bernard Lieutenant de vaisseau sur le Naturaliste
FREYCINET Louis-Henri de Enseigne de vaisseau à bord du Géographe
De SAULCES De FREYCINET Louis Claude Enseigne de vaisseau sur le Naturaliste
SAINT CRICQ James Enseigne de vaisseau sur le Naturaliste
HEIRISSON François Enseigne de vaisseau sur le Naturaliste
MOREAU Charles Aspirant de marine
BOUGAINVILLE Hyacinthe Yves Philippe de Aspirant de marine
Equipe scientifique BORY DE SAINT VINCENT Jean-Baptiste Zoologiste en chef
LESCHENAULT DE LA TOUR Jean-Baptiste Botaniste en chef
MILBERT Jacques Gérard Dessinateur en chef
TAILLEFERT Hubert Jules Médecin
BELLEFIN Jérôme Chirurgien

D'apres l'encyclopedie en ligne : Wikipedia