Les expéditions de Dumont D'Urville

Le grand départ

Premier commandement

Le comte Chabrol de Crousol, ministre de la Marine, ayant confié à Dumont d'Urville une nouvelle exploration de la mer du Sud, le commandement de La Coquille, renommée L'Astrolabe, lui fut confié avec le grade de capitaine de frégate.

Il reçut en 1826 le commandement des deux corvettes L'Astrolabe et la Zélée,avec mission d'explorer l'Océanie et fut envoyé dans l'océan Pacifique pour arpenter les côtes de la Nouvelle-Guinée, la Nouvelle-Zélande et d'autres îles.

Le 22 avril 1826, Jules Dumont d'Urville appareille de Toulon comme commandant de L'Astrolabe (l'ancienne La Coquille) avec entre autres missions, la recherche de La Pérouse.

Découvertes

Son expédition de 35 mois procura à la géographie et à la navigation la reconnaissance positive de plus de 4000 lieues de côtes les moins connues du globe sur la Nouvelle-Irlande, la Nouvelle-Bretagne et la Nouvelle-Guinée ;

elle assura la position de près de 200 îles ou îlots, dont une soixantaine n'avaient encore figuré sur aucune carte.

Il découvrira les îles Fidji, cartographiera les îles Loyauté, effectuera un relevé des côtes de la Nouvelle-Zélande, entreprendra une exploration des îles Tonga et des Moluques. Ses rapports ont permis la classification des îles en Mélanésie, Polynésie et Micronésie.

Il reconnut après l'explorateur anglais Peter Dillon, dans l'île de Vanikoro le lieu probable du naufrage et de la mort de Jean-François de La Pérouse.

La Venus de Milo

Le buste de la statue est mis au jour le 8 avril 1820 à Milo, une île de la mer Égée, faisant alors partie de l'empire ottoman, par un paysan nommé Yorgos Kentrotas. Par hasard, un élève officié de marine français, Olivier Voutier, assiste à la découverte. En l'état, le buste n'a déjà plus ses bras.Voutier fait alors pression sur le consul pour que l'État français achète la statue. De son côté, Jules Dumont d'Urville, alors enseigne de vaisseau, a également vu la statue et alerte le marquis de Rivière, ambassadeur de France auprès de la Sublime Porte. Celui-ci dépêche sur place un secrétaire d'ambassade, le comte de Marcellus, qui arrive en rade de Milo au moment où la statue est en train d'embarquer sur un navire à destination de Constantinople pour le compte d'un haut dignitaire turc. Au terme de tractations diverses, la statue est achetée pour le compte du marquis de Rivière qui l'offre au roi Louis XVIII le 1er mars 1821. Celui-ci en fait aussitôt don au musée du Louvre. Comme toute oeuvre endommagée, la Vénus entre dans l'atelier de restauration du musée afin de subir l'examen minutieux de son restaurateur en chef Bernard Lange. La rigueur d'analyse de ce dernier le conduit à écarter de ses projets de restauration Avec l'appui du roi, il est finalement décidé de la présenter dans l'état où elle a été trouvée, sans ajout ou complément. Les seules restaurations sont celles de l'extrémité du nez, de la lèvre inférieure, du gros orteil du pied droit et de quelques raccords dans l'épaisseur de la draperie.

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